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Historique - partie 2

"Introduction" "Naissance de la 66e Corbeau noir"

"Souvenir du scoutisme sous l'occupation" "Affiche du bal de la 66e BSB de 1949

"Historique de la 66è S.G.P. (Anciennement F.E.E. et B.S.B.)"

"La 66è UNITÉ B.S.B. depuis sa fondation jusqu’à ce jour"

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Historique de la 66è S.G.P.
(Anciennement F.E.E. et B.S.B.)

C’est en 1919 que fut créée la Tribu du Hibou Rouge, 5è troupe de la Région Nord, agréée en juin 1920, sous le matricule 66 de l’association des B.S.B.

Le premier chef de troupe VANDER VEKEN resta au poste jusqu’en 1921. Il fut suivi par FRANCK, LIEM, HAMAIDE, VANDENEEDE, GOUDSMIT et Jean JUILLARD de 1935 à 1938. Alors qu’il effectuait des études de médecine, Jean JUILLARD débuta son mandat en relançant le « Hibou Rouge » par des tournées de propagande dans les classes de l’athénée de Schaerbeek.

En novembre 1938, la Troupe fut complété par la Meute de Thâ, sous la houlette de Denise DE BOE (Cigogne).

1939 vit la naissance d’un groupe de 10 routiers sous la dénomination de «Clan des Nutons ». Dès ce moment, le terme de « Tribu du Hibou Rouge » tomba en désuétude et fut remplacé par « UNITÉ DU CORBEAU NOIR ».

A partir de là, quelques grands formats du scoutisme marquèrent l’épanouissement de l’unité :
C.U. : Raoul HUBERTY
C.T. : Robert NAHRATH
C.M. : Gilbert KINOO
C’est à ce dernier, éminence grise de l’Administration Communale de Schaerbeek, qu’à la fin de guerre, nous devons les locaux de l’avenue Cambier, toujours occupés par nos frangins de la 66ème.

En mai 1940, tous les jeunes, à partir de 16 ans, furent invités à rejoindre les centres de recrutement de l’Armée Belge (C.R.A.B.).
La 66ème était largement représentée dans un convoi de 210 scouts B.S.B. Après un voyage tumultueux, vu les bombardements ils aboutirent le 17 mai 1940 en gare de Montpellier.

Les gars de la 66ème, grâce à l’amabilité des habitants furent hébergés durant 3 mois dans le sympathique village de Montferrier-sur-Lez. A leur départ, ils offrirent un banc public aux habitants, toujours en service sur la place du village sous la dénomination
« Banc des scouts belges ».

50 ans plus tard, Roland GÉRARD, vétéran du contingent des scouts de la 66ème, se décarcassa pour retrouver, notamment par communiqué de presse, un maximum des 210 scouts de 1940. Il en récupéra 84 et fut informé du décès de 32 autres.

De là est née la «Confrérie des BSB de Montferrier-sur-Lez » qui organisa, en 1990, une manifestation du 50ème anniversaire de l’exode. Cette manifestation rassembla à Montferrier, au cours des cocktails, banquets et réception à la Mairie, avec dépôt d’une plaque commémorative, un groupe de 25 anciens et de 17 épouses qui participèrent à ces chaleureuses festivités avec de nombreux amis de la population.

A partir de 1942, les contraintes imposées par les Allemands, nous réduisirent à un scoutisme pratiquement clandestin. Ces freins ne limitèrent cependant par le dynamisme de la 66ème qui, en pleine guerre, se dédoubla pour donner naissance à la 68ème BSB.

Réunions et cantonnements par petits groupes d’une ou deux patrouilles et activités dans les ateliers de notre C.T. Robert NAHRAT marquèrent cette époque. Nous nous y rendîmes parfois en V.P. pour revêtir nos uniformes une fois à l’abri des regards indiscrets.

Tandis que plusieurs chefs durent se cacher pour éviter la déportation, les aînés s’occupèrent de la mise en place de postes de secours suite aux bombardements, prélude du débarquement.
D’autres s’impliquèrent dans l’ARFEG (aide rapide aux familles éprouvées par la guerre).

Ce scoutisme dénaturé paraîtra sûrement ringard aux scouts et guides actuels. Cependant il a marqué à un tel point un grand nombre d’entre nous que, 50 ou 60 plus tard, ils veillent à répercuter l’Esprit et l’Idéal et à contribuer à assurer la pérennité du Mouvement.
La 66ème paya un lourd tribu au nazisme. Max GOUDSMIT fut abattu en 1940 (?) et nos amis Maurice VEGA, Marcel KRAHE, Robert MORNART et Henri POZNANSKY disparurent en déportation.

Entré à la Meute de Thâ à sa création en 1938 et ayant quitté le mouvement actif au début de 1947, je dois une bonne part de cet historique aux informations reçues de regrettés amis Roland GÉRARD et Maurice MATHIEU. Dès lors, je ne doute pas que nous trouverons de plus jeunes anciens, aussi reconnaissants que nous pour tout ce qu’ils doivent au scoutisme, pour compléter les tranches de l’histoire au-delà de 1947.

Jean Vanbergen
Permanent aux Scouts et Guides Adultes de Belgique

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La 66ème unité B.S.B.
Depuis sa fondation jusqu’à ce jour

Fin 1918. Le pays a été nettoyé de l’occupant ? C’est le moment choisi par quelques élèves de l’Athénée de Schaerbeek pour discuter et mettre au point la formation d’un groupement scout.

(sous la férule du préfet CARRÉ, de Jacques HAMAIDE et de TUTS).
Ainsi naît en avril 1919, la 66è TROUPE B.S.B., sous la direction du C.T. Vanderveken ; elle compte bientôt trois patrouilles complètes le Hibou Rouge est adopté comme emblème.

La Troupe à peine formée, va planter ses tentes, encore bien modestes, à la Hulpe et, quelques mois plus tard, à Hamoir, dans le cadre sauvage de la vallée de l’Ourthe.

La Hulpe et Hamoir revoient nos vaillants en 1920, alors qu’ils vont établir leur camp à Paliseul l’année suivante.
La Hulpe plaît décidément à nos campeurs cars ils y retournent en 1922 avant d’aller prospecter les bords du lac de Virelle pendant les grandes vacances.

Dès 1923, sous l’impulsion du nouveau C.T. Franckx qui porte fièrement le totem de Corbeau Noir, la 66è prend son essor, s’installe pendant les vacances à Chiny sur la Semois, parcourt l’Alsace en 1924 et se couvre de gloire au D.E. de la Hulpe.
Dorénavant la 66è portera le foulard grenat à titre de distinction honorifique.

Et voici un nouveau grand camp volant : la Suisse via Paris.
Hélas ! Corbeau Noir doit s’expatrier et quitte la Belgique pour la Péninsule Ibérique.

Privée de son chef, la 66è languit et s’anémie. Cependant quelques scouts tiennent bon. Si, de 1927 à 29, les tentes ne sont montées qu’à Alsemberg et à la Hulpe, dès 1930 au contraire, Max Goudsmit (Rikki-Tikki-Tavi), le convaincu qui n’a jamais douté de la 66è, atteint l’âge exigé, prends la direction des scouts et les conduit à Chiny, à Alsemberg et au champ de Mai de Liège (Camp National B.S.B.).
Belvaux en 31, et le Champ de Mai de Stockel en 32, s’inscrivent au palmarès de la Troupe, qui adopte comme insigne le Corbeau Noir, en l’honneur de son ancien chef.

Peu après la création de la patrouille des Éperviers, le village d’Anlier est pris d’assaut, et, en 1933, nos scouts occupent Hamme-Mille et en ramène une arme congolaise comme trophée.
Après Limerlé, d’où elle rayonne en territoire grand-ducal, la Troupe s’installe, l’année suivante, à Beersel, participe au Champ de Mai de Ste-Anne-lez-Anvers, et organise un grand camp volant de Gérardmer, à Sélestat, dans les Vosges.

Le pli est pris, les grands camps sont entrés dans les mœurs. Tandis que Pâques 1935 se déroule à Herselt en Campine, la Troupe s’embarque en été pour la Haute-Savoie, via Paris.

Le C.T. Jean Juillard (Épervier Tenace) remplace Goudsmit en 1936 et lance dans l’histoire, tel le général américain à Bastogne et le général français à Waterloo. Le mot désormais célèbre : « Ils sont scouts, ils se débrouilleront ».

Après Vierves, nos scouts retournent sur le théâtre de leurs exploits à Alsemberg. Puis ils visite Jamblinne, et, au grand camp national du Grand-duché, sur l’itinéraire Wiltz, Kautenbach, Goebelsmühle, Stolzenburg Vianden, Beaufort, Echternach, ils inaugurent leur première carriole. Et comme une innovation ne vient jamais seule, on fêtera pour la première fois le réveillon de Noël en Unité.

Le produit d’une fête de rapport organisé en 1937 à la « Cour de Tilmont », permet l’acquisition de 2 grandes tentes spacieuses, qui augmentent sensiblement le confort de nos campeurs à Anhée et Poilvache, et au jamboree de Vogelenzang près de Haarlem. La nuit de noël de 1937 se passe à Villers-la-Ville.

Épervier Tenace quitte la Belgique en 1938, lui succède en tant que C.T. Raoul Huberty (Marabout Énigmatique).

Pour la première fois, une visite guidée conduit les parents à travers le camp, à Faulx, où les scouts inaugurent leurs qualités de constructeurs en lançant un pont suspendu.

Le Champ de Mai à Cappellen est particulièrement réussi. La patrouille des Écureuils se classe seconde au D.E. National à Tervuren; et l’Unité, ceinte de lauriers fonde le clan à Lorcé, point de départ d’un camp volant reliant Malmédy, Houffalize, La Roche et Melreux. Le 17 octobre de la même année vient s’ajouter la meute.

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En 1939, Pâques voit nos scouts à Bossiné, entre l’Ourthe et le Hoyoux, le camp de Keerbergen rassemble 45 chefs, routiers, scouts et louveteaux ; et les grandes vacances se passent dans les Vosges et en Alsace.

En 1940, alors que Robert Nahrath (Hippopotame bonasse) devient C.T. en remplacement de Marabout Égnigmatique, la meute prend le nom de Thâ, totem du C.U.

Nethen, le 28 avril, clôt la série des camps d’avant l’invasion teutonne, pendant laquelle tous les scouts âgés de plus de 15 ans partent vers Montferrier-sur-Lez, pour se mettre éventuellement à la disposition de l’armée belge.

Les activités reprennent timidement en 1941, à Winghe-Saint-Georges, Nosseghem et Chapelle Saint-Laurent. Cette même année, le clan se dissout, et les routiers passent au service de la Troupe et de la Meute.
Une première fête de fin d’année, offerte aux scouts à la Noël permet une sensible extension des activités en 1942. Le 26 avril l’Unité se dédouble et donne naissance à la 68è. La meute organise un camp à Tourneppe; les Éperviers et les Mouettes s’installent à Linkebeeck, pendant que les hiboux préfèrent Tervuren et les Écureuils Keerbergen.
Les camps se suivent à un rythme accéléré. Rigenées, Gaillemarde, Tourneppe pour la meute, et Marchain. La Troupe se distingue par le colmatage d’une brèche dans les digues de la Dyle.

Et le ministère D’Hippopotame bonasse se termine en 1943, après une visite de Marchain à Pâque, un camp de 8 jours dans les Ardennes, des activités de la meute à Marchain, des scouts à Liedekerke à la Toussaint et à Braine - l’Alleud.

Julien Peters (Tapir Pondéré) succède au C.T. précédent l’année où l’Unité commémore le 25è anniversaire de sa fondation : 1944, les camps forcément limités quant à leur durée, promènent nos scouts à Gaillemarde, Plancenoit, Céroux-Mousty et Braine-l’Alleud, tandis que le clan opte pour Tourneppe et Chevlipont.

Le programme de 1945 est chargé : Mazy, Maransart, Nethen, Keerbergen, et la Cuisine ; leD.E. régional à Braine-Le-Comte au mois de mai ; un camp volant de 15 jours depuis Haute-Rivière en France jusqu’à Chiny-sur-Semois, puis Olloy, Chaumont-Gistoux pour les Hiboux, Chapelle-Saint-Laurent pour les écureuils et Hamme-Mille pour les Éperviers.

Le réveillon de l’an se passe à Polleur. Ensuite viennent les camps de Spontin, Villers-la-Ville, Evrehailles-Bauche. Au D.E.régional au grand camp volant de Savoie; la meute à Mamers au Grand-duché ; à nouveau la troupe à Luxembourg, la H.P. à Marchain, à Onoy-Spy, la patrouille des Ecureuils se classe 3è. La même année, nous retrouvons la Troupe au Champ de Mai à Erpent-Val, et toujours la troupe au Grand-Duché.

Le nouveau C.T. Jean Adant (Alpaga Persévérant) entame son service en 1947, à Jehanster, près de Verviers. Il mène alors sa troupe à Braine le Château, à Wechelderzande en Campine, et à la Cuisine. Il consacre enfin un mois entier aux Pyrénées.

Après un congrès des chefs à Mons; Botassart, camp d’hiver, nous fait passer en 1948 et nous présente le C.T. actuel, Jean-Pierre Sylva (Sanglier Flegmatique).

Braine-le-Comte est un entraînement fructueux pour préparer la gloire de la Troupe au D.E. régional d’Eprave à Dinant, où les Éperviers se classent premiers. Les Hiboux (C.P. jacques Sylva-Jaguar Méticuleux) deuxièmes, et les Écureuils (C.P. Marcel Geens - Pingouin Commérant) quatrièmes.

La patrouille des Épervier, sous les ordres de Guy Bridoux (Otarie Théorique), va plus loin et enlève la première place ex aequo avec une patrouille anversoise, au D.E. National à Tourneppe.

Voici, enfin le camp dont on parle depuis 1 an. Le 3 juillet 1948, la Troupe rangée sous les ordres de Tapir (Peters) et Sanglier ‘Sylva), prend le départ à la gare du Midi. Pendant 5 semaines, les scouts de la 66è séjourneront à Marseille, Bugeaud (Bône), Constantine, Timgad, Arris, Biskra, Touggourt, El Kantara et Alger, faisant usage de tout ce que la civilisation actuelle connaît comme moyens de transport, le sous-marin excepté.

Arrêtée à Marseille par la grève des marins, dans l’impossibilité de traverser la méditerranée, la 66è applique avec succès le slogan D’Épervier Tenace : « on est scout, on se débrouille » ; et affrète –
fait probablement unique dans les annales du scoutisme- un avion exclusivement réservé à notre Troupe, ainsi qu’à son matériel.

Et l’année se termine par les camps de Tourneppe et de Wiltz, et par la fête de fin d’année, pendant laquelle la 66è s’avère, du plus jeune louveteau jusqu’au scout le plus chevronné, une troupe théâtrale qui ferait pâlir celle du Royal.

Robert Nahrath (ex C.U.)

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